Présidentielle 2007 : les valeurs pronées

Publié le par Alliolie

Jeu : Oh toi lecteur, sauras-tu restituer à chaque parti les valeurs prônées suivantes ?

 

 

1/ PS ou UMP ? « Cinq valeurs pour faire renaître une ambition sociale.  Ce qui manque le plus aux Français aujourd’hui, ce sont des raisons de vouloir vivre ensemble, c’est la confiance dans l’avenir de notre pays, c’est le désir, l’énergie et l’ambition de se dépasser pour lui. Notre projet, c’est de proposer aux Français de faire renaître leur ambition sociale, de retrouver l’envie d’un destin commun autour de quelques valeurs fondamentales qui leur redonneront foi dans la Nation et devront guider les réformes : le mérite,  […], la justice, […],  la responsabilité […], le respect […], la confiance. […] Chacun doit reprendre confiance dans les autres, pour une société moins rigide, plus libre et réconciliée : les citoyens dans les élus, les salariés dans les entreprises, le patronat dans les syndicats, les familles dans les services publics, le secteur privé dans les fonctionnaires, les fonctionnaires dans l’administration, les générations qui précèdent dans les générations qui suivent, la jeunesse dans ceux qui préparent son avenir, la France traditionnelle dans la France multiple, l’Etat dans ce qui n’est pas lui, et tout ce qui n’est pas l’Etat dans la capacité de celui-ci à garantir les principes fondateurs, à préserver la cohésion sociale et à régler les difficultés qui relèvent de sa compétence. Et la confiance que chaque Français pourra avoir en lui-même démultipliera cette confiance collective. »

 

 

2/ PS ou UMP ? « Nous voulons conjuguer la croissance économique pour apporter la prospérité et la redistribution des richesses, avec la responsabilité vis-à-vis des générations futures. Notre projet doit à la fois répondre à l’urgence sociale et à l’exigence d’un nouveau modèle de développement. Il doit nous permettre d’agir pour le plein emploi, d’aller vers l’égalité réelle, de refonder la République , en mettant en œuvre une démarche démocratique nouvelle, et de mettre la France en situation de relancer l’Europe et de contribuer à maîtriser la mondialisation. L’ambition que nous proposons aux Français est collective. C’est une ambition qui s’adresse à tous et demande le concours de chacun. Un projet pour la France. Un projet pour les Françaises et les Français. Un projet pour réussir le changement. »

 

 

Réponse : 1/ UMP    2/ PS

 

 

Mon avis : Franchement, combien d’entre vous ont échoué à ce test ? Une fois de plus, bonnet blanc, blanc bonnet. Confiance, responsabilité, plein emploi, justice… Qui oserait dire qu’il est contre ?

 

Publié dans Présidentielle 2007

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A
100% d'accord avec vous sur l'analyse de ces textes, raison pour laquelle je les ai mis... MERCI D AVOIR VU CE QUE VOUS AVEZ VU! !!!!!!!!! <br /> C'est une technique que l'on emploie souvent lorsqu'on étudie les déclarations de droits de l'homme en libertés publiques, l'observation de l'ordre des valeurs pronées. Je n'espérais pas vraiment que quelqu'un le relève. <br /> Donc 1/ je suis de droite ! <br /> 2/ Re merci
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A
Le lendemain n'est pas encore là. Pourtant, je vous propose le résumé de ce que j'ai perdu en ligne. Contrairement à vous, je trouve qu'il y a de grands écarts entre les deux propositions, et j'ai tout bon à votre exercice. Cette fois-ci, je n'ai pas essayé de jouer au plus malin en répondant le contraire sous prétexte qu'il y aurait un piège. Je ne serai pas long. C'est juste un résumé d'un commentaire de 3000 caractères qui s'est perdu de vue. La position exprimée par le PS me semble bien une position de gauche, et la position exprimée par l'UMP est bien une position de droite. D'une certaine façon, ces deux déclarations me rassurent, car on y sort du superficiel et du médiatique pour approcher les fondamentaux, même s'ils ne sont pas criants de visibilité. Je vous propose une méthode pour voir l'invisible: l'ordre dans lequel les principes sont énoncés. Vous verrez que l'UMP énonce en premier lieu les principes de mérite, de liberté, pour ne s'occuper qu'ensuite de redistribution, ce qui signifie une priorité accordée à l'individu au détriment du collectif; inversement, le PS évoque d'abord la redistribution et les générations futures, c'est à dire des valeurs collectives, avant de s'inquiéter de l'état de l'individu. Nous touchons là la différence fondamentale qui séparent à mes yeux la droite et la gauche, qui justifient qu'elles se combattent, qui justifient qu'on prenne parti sans les renvoyer à une quelconque couleur de bonnet qui n'amuse que ceux qui se refusent à réfléchir et à choisir, à prendre parti. Moi, comme disent ces gens là, je ne fais pas de politique. Bien sûr que si tu en fait, mon pauvre mono-neuronal, et ta politique se nomme la politique du pire. Le débat n'est pas ici de dire que la droite serait meilleure que la gauche, ou inversement, à chacun son choix ou sa pente :  nos choix soi-disant libres nous sont souvent dictés par des règles qui échappent à notre entendement et que nous validons APRES le choix par des arguments alambiqués. Le débat ici est de prendre conscience qu'il y a un véritable enjeu entre ces deux textes. Le combat doit exister sans cesse et ne jamais cesser. La victoire absolue et définitive d'un camp contre l'autre serait la disparition de notre civilisation. Ce qui ne m'empêchera pas, moi, qui ai choisi mon camp voici longtemps pour d'obscures raisons dont les plus importantes m'échappent encore probablement, de combattre pour mon camp. A l'autre camp de savoir combattre aussi, il y va de notre survie à tous deux. Héraklite, si tu savais.
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