Nouvelle impulsion
Plusieurs questions se sont posées suite à la débacle du 29 mai.
Les réponses ne se sont pas imposées tout de suite ( 48 heures !!! lol ), mais sont venues.
Et c'est le drame : notre nouveau premier ministre est monsieur Dominique de Villepin.
Bien. Je n'ai rien contre les énarques-science-politistes-auteurs-ministres, mais lui...
N'importe qui d'autre aurait pu être un symbole fort ( et c'est déjà pas mal, pour "les foules" ) d'une réelle volonté de changement : MAM, ou Douste, ça passait. Sarkozy, ce n'était pas concevable. Mais lui.
Et je ris beaucoup :
comment donner une nouvelle impulsion au gouvernement ? en nommant premier ministre un homme qui s'y trouve depuis des années et qui s'y trouvait encore ce fameux 29 mai 2005, un fidèle des fidèles du chef d'Etat qui vient de se prendre une crise de popularité monstrueuse dans la figure.
comment être plus à l'écoute des citoyens ? en nommant premier ministre un homme qui ne les connait qu'à travers ses ouvrages de philosophie politique.
comment assurer une action cohérente et efficace du gouvernement, afin de mener des réformes absolument nécessaires, et même vitales, à notre pays ? en déclenchant une guerre ouverte entre ses membres, Sarkozy étant pressenti pour le ministère de l'Intérieur.
En résumé, comment jouer les singes savants deux ans avant les présidentielles ? en s'obstinant à appliquer toujours les mêmes recettes, même lorsque l'on constate qu'elles ne fonctionnent pas.
Le non signifiait pour beaucoup un ras-le-bol de la classe politique telle qu'elle se trouve actuellement. La réponse ? On prend les mêmes et on les déplace d'un poste à l'autre. Après avoir mené sa gueguerre contre le libéralisme pendant la campagne du TCE, Chirac démontre qu'il y est finalement favorable, en faisant jouer la concurrence au sein même de son gouvernement.
On croit rêver.
C'est juste mon avis.
PS : allez, je lui laisse une chance. Qui sait, peut-être va-t-il réussir à nous surprendre : il l'a déjà fait en soufflant l'idée "brillante" à Chirac, en 1997, de dissoudre l'Assemblée Nationale...